Guy de Maupassant : Biographie
« Guy de Maupassant », c’est un écrivain très connu et il est sans doute un des plus doués de sa génération. Sur une décennie, de 1880 à 1890, il a à son actif six romans et plus de trois cents nouvelles, où il met en exergue le réalisme mélangé au fantastique. « Ecrivain » n’est pas la seule casquette qu’il a portée, mais il était également journaliste littéraire.
Sa vie personnelle
Guy de Maupassant ou Maupassant, c’est la signature qu’il a déposée à tous ses œuvres, mais dans son acte de naissance, on a Henry-Réné-Albert-Guy de Maupassant. Il est né le 5 août 1850 à Tourville-sur-Arques près de Dieppe. On peut dire que c’est sa mère, sœur d’un ami d’enfance de Gustave Flaubert, qui l’a plongé dans le monde de la culture, la poésie et la littérature. Depuis toujours, son père n’était pas si présent et suite à la séparation de ses parents en 1863, Maupassant a vécu avec sa mère et son frère à Etretat. Malgré ces changements, il vit une enfance heureuse et semble mener une vie normale en allant pêcher et en communiquant en patois avec les paysans. Il se passionne même pour la photographie à son jeune âge. A cette époque, c’est un précepteur qui est chargé de son apprentissage, mais avec le mode de vie qu’il mène, ceci ne lui réussit pas.
A ses 13 ans, Maupassant entre en pension à l’Institut ecclésiastique d’Yvelot. Ceci n’a rien changé à son côté indiscipliné qu’il se trouve renvoyé chez sa mère. Cette dernière l’envoie par la suite au lycée de Rouen où il semble réussir, car on le trouve parmi les meilleurs de la classe, on le voit dans de nombreuses pièces de théâtre et où il se plonge dans l’univers de la poésie jusqu’à en devenir disciple de Gustave Flaubert. Il obtient son bac en 1869 et il envisage de suivre des études en droit à Paris. Même si tout semblait aller comme sur des roulettes, la guerre de 1870 a bouleversé ses plans. A 20 ans, il se trouve volontaire pour la guerre franco-prussienne. Après la guerre, il quitte la Normandie pour vivre à Paris où il entre au ministère de la Marine en tant que commis. Maupassant passe au ministère de l’Instruction Publique où il travaille et comme sa production littéraire.
Ses débuts dans le milieu littéraire
C’est Flaubert qui le prend sous son aile et c’est même lui le mentor de Maupassant pour ses débuts dans la littérature et le journalisme. Le 31 mai 1877 était la date pour la première présentation de la pièce « A la feuille de rose, maison turque » de Maupassant à l’atelier du peintre Becker. On entendait que la princesse Mathilde voulait venir, mais n’a pas pu venir. Une seconde représentation était organisée, mais elle n’a pas pu venir encore. Maupassant semble décoller dans sa carrière, mais il se laisse emporter par les distractions de jeunesse dont les femmes et l’alcool. Son mentor, Flaubert, le rappelle même à l’ordre dans leurs échanges de lettres. Maupassant se remet au travail et écrit beaucoup de vers et de courtes pièces. Il devient même journaliste chez d’importants journaux comme Le Figaro, Le Gaulois et l’Echo de Paris. Avec cette petite lueur de succès, Maupassant se lance dans l’écriture de romans et de nouvelles. Avec le soutien de Flaubert, il arrive à sortir son premier livre « Histoire du vieux temps » en 1879 et c’est tout simplement un succès.
En 1880, Maupassant est invité chaleureusement au recueil collectif des écrivains naturalistes avec sa première nouvelle intitulé « Boule de Suif ». Cette dernière est même qualifiée par son mentor de chef-d’œuvre. En 1880, Flaubert meurt et c’est là que le jeune écrivain se trouve seul.
Un succès qui se poursuit
La production littéraire active de Maupassant est située entre 1880 et 1890. C’est là qu’il publie les six romans, les 300 et quelques nouvelles ainsi que les récits de voyage. Malgré l’absence de Flaubert, Maupassant tient le coup et semble même s’appliquer en produisant deux à quatre volumes chaque année. Le premier volume de nouvelles « La Maison Tellier » sort en mai 1881 et en 1883, on arrive à la douzième édition. En juillet 1883, il est envoyé par surprise par le journal Le Gaulois en Afrique du Nord comme envoyé spécial. Relié à cette structure, il publie quelques articles sous le nom de « Maufrigneuse ». Le succès lui sourit et en moins d’une année, 25 000 exemplaires de « Une vie » sont vendus, malgré la censure courte. Evidemment, Maupassant devient un jeune riche et profite pour faire construire sa maison à Etretat.
Maupassant, toujours couvert sous le pseudonyme « Maufrigneuse », publie un article assez violent contre le colonialisme et l’impérialisme « La guerre » dans le journal Gil Blas. En octobre 1884, son second roman « Bel-Ami » est terminé, mais il a fallu attendre l’année suivante pour la publication. A cette époque, il est bien loin de son petit quotidien de commis il y a encore quelques années. Il va même jusqu’à déménager en Italie avec quelques amis. Entre 1887 et 1888, son roman « Pierre et Jean » est publié, ce qui pour les critiques, était le plus abouti de ses romans. Il enchaîne sa vie avec voyage et reportage ou volumes nouveaux. Il passe par l’Algérie, la Tunisie, l’Italie, l’Angleterre, la Bretagne, la Sicile et l’Auvergne. En savoir plus sur l’histoire et la biographie de Maupassant.
Ses dernières années
Même si son succès littéraire était fulgurant, Maupassant était tout de même un grand coureur de jupons. On n’en a pas beaucoup parlé, mais il a eu des enfants qu’il n’a pas reconnu. C’est ses multiples aventures l’explication la plus plausible de la syphilis qu’il atteint. Cette maladie handicape sa vie et ce, depuis jeune, mais sur ces dernières années de vie, elle s’accompagne de troubles nerveux. Ces dernièes années de vie sont marquées par les folies et la dépression et il finit par décéder le 6 juillet 1893 à 43 ans seulement.